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tapé, ée

part. passé (ta-pé, pée) de taper
  • 1Qui a reçu une tape. L'enfant tapé par son camarade.
  • 2Il se dit de certains fruits aplatis et séchés au four. Poires tapées.

    Fig. Je deviens plus que jamais pomme tapée ; ne comptez jamais de ma part sur un visage. [Voltaire, Correspondance]

  • 3Anciennement. Sucre tapé, espèce de cassonade blanche, que l'on faisait passer aux Antilles pour du sucre raffiné ; on remplissait de cette cassonade des formes dont l'intérieur était mouillé, et on foulait à différentes reprises avec une espèce de pilon.
  • 4Laines tapées ou repoussées, jeunes laines maigres et élancées qui croissent avant que la vieille soit tondue.
  • 5Il s'est dit d'une ancienne manière d'arranger les cheveux dans la coiffure des femmes. Il y a des boucles sur la tête ; cela est jeune et joli, cela est peigné, quelquefois un peu tapé, bouclé, chiffonné, taponné, et selon que cela sied au visage. [Sévigné, 6 mai 1671]
  • 6 Terme de graveur. Vernis tapé, vernis étendu bien également sur la planche.
  • 7 Fig. et populairement. Réponse bien tapée, mot bien tapé, réponse faite à propos, mot vif et piquant. Aussi a-t-on fait plusieurs couplets sur tous les ministres dont le portrait est bien tapé, Journal de Barbier, en 1742.

    Terme de peinture. Tableau tapé, tableau fait avec beaucoup de liberté et de hardiesse. Le tableau tapé exige, pour produire son effet, qu'on le voie d'un peu loin. [Boutard, Dict. des arts du dessin, taper.]

  • 8Pièce tapée, voir PIÈCE.

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9Sou tapé, ancien sou au milieu duquel on avait ajouté la marque d'une fleur de lis. Vous avez cru me donner un sou tapé, et vous m'avez remis un petit écu. paroles d'un aveugle à l'abbé Valentin Haüy, citées par MAXIME DU CAMP, Rev. des Deux-Mondes, 15 avril 1873, p. 801]
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